Dans un système de surpression ou d’alimentation en eau, le réservoir à vessie joue un rôle essentiel. Il permet de maintenir une pression constante dans le réseau, limite les démarrages intempestifs de la pompe et contribue ainsi à préserver la longévité des équipements. Grâce à sa vessie souple interne, il stocke une réserve d’eau sous pression, évitant que la pompe ne fonctionne à chaque ouverture de robinet.

Que ce soit pour un usage domestique, agricole ou pour alimenter un système d’arrosage automatique, une installation correcte est indispensable. Ce guide vous présente les étapes clés à suivre pour installer un réservoir à vessie dans les règles de l’art.

Notions importantes à connaître avant l’installation

Avant de procéder à l’installation de votre réservoir, il est utile de maîtriser certains éléments techniques :

• Capacité du réservoir : exprimée en litres (20 L, 50 L, 100 L ou plus), elle doit correspondre à votre consommation et à la fréquence d’usage.
• Pression de gonflage de la vessie : généralement autour de 2 bars ; elle doit être ajustée avant mise en service, à vide.
• Type de pose : le réservoir peut être installé en position verticale ou horizontale selon l’espace disponible.
• Branchement hydraulique : le raccordement au réseau ou à la pompe nécessite des accessoires adaptés pour garantir l’étanchéité.
• Qualité des matériaux : privilégiez les modèles en acier traité ou en inox pour éviter la corrosion.
• Soupape de gonflage : elle permet de contrôler et ajuster la pression d’air interne via un manomètre.

Les avantages d’un réservoir à vessie

Installer un réservoir à vessie offre de nombreux bénéfices :

• Réduction de l’usure de la pompe grâce à une moindre sollicitation.
• Pression constante pour un confort d’utilisation accru.
• Réserve d’eau disponible sans démarrage immédiat de la pompe.
• Protection du réseau contre les variations de pression.
• Économie d’énergie grâce à une régulation plus efficace.

Étapes d’installation d’un réservoir à vessie

1. Préparer l’emplacement

Choisissez un endroit stable, sec et accessible pour faciliter l’entretien. Vérifiez que la surface peut supporter le poids du réservoir une fois rempli.

2. Vérifier et ajuster la pression de la vessie

Avant tout raccordement, contrôlez la pression d’air dans la vessie à l’aide d’un manomètre. Elle doit être inférieure d’environ 0,2 à 0,3 bar à la pression de déclenchement de votre pressostat. Ce réglage s’effectue réservoir vide.

3. Raccorder le réservoir

Branchez le réservoir à la sortie de la pompe ou au réseau à l’aide de raccords appropriés. Utilisez du téflon ou de la filasse pour assurer l’étanchéité. Veillez à bien serrer sans endommager les filets.

4. Mise en service

Ouvrez les vannes et remettez la pompe sous tension. L’eau remplit progressivement le réservoir jusqu’à atteindre la pression maximale définie par le pressostat.

5. Contrôle final

Vérifiez qu’il n’y a aucune fuite. Ouvrez un robinet pour faire chuter la pression, puis refermez-le : la pompe doit redémarrer automatiquement lorsque la pression minimale est atteinte. Cela confirme le bon fonctionnement du système.

Bonnes pratiques d’entretien

• Vérifiez la pression de la vessie au moins deux fois par an, toujours à vide.
• Nettoyez régulièrement les crépines ou filtres en amont du système.
• Surveillez le nombre de démarrages de la pompe : s’ils deviennent trop fréquents, cela peut indiquer une perte de pression ou une vessie endommagée.

En conclusion

L’installation d’un réservoir à vessie constitue une solution simple, durable et performante pour améliorer la pression d’eau dans un logement, une exploitation agricole ou un réseau d’arrosage. En suivant les étapes d’installation avec soin et en effectuant un entretien régulier, vous optimisez le fonctionnement de votre pompe et garantissez un confort d’utilisation au quotidien. En cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour sécuriser l’installation.